Un patrimoine végétal mondial en danger
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Cultivé un peu partout autour de la planète, le blé apparaît sous sa forme sauvage il y a plus de quinze mille ans, mais il n’est cultivé par l’homme que depuis six mille ans avant J.C. Dans un premier temps consommés crus, puis grillés ou en bouillie, ses grains sont désormais majoritairement mangés sous forme de pain.
Mais pour des raisons économiques de rentabilité, et sous la pression de grandes firmes qui voudraient uniformiser les cultures mondiales avec des semences OGM normalisés, ce patrimoine menace de disparaître à jamais, entraînant avec lui tout un pan de notre histoire agricole.
Notre œuvre se veut une ode à la diversité des espèces de blé en France, et de par le monde. Une œuvre plastique, mais aussi pédagogique, qui mettra en scène le blé, sous toutes ses formes, et permettra de sensibiliser le public à la disparition dramatique de l’extraordinaire diversité des espèces anciennes nourricière issues de sélection naturelle, au profit d’hybrides normés pour leur qualité agronomique.
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Notre modelé altimétrique représentera la terre, le sol, à la fois support de culture et carburant pour la plante. La forme générale se veut également un condensé de la diversité des situations dans lesquelles le blé est capable de pousser, une sorte de paysage en miniature, une carte typologique des environnements.
Le matériau “tuyau d’arrosage” s’est presque imposé de lui-même : souple, plastique, il permet toutes les formes, toutes les envies. Sa forme filaire symbolise également le lien, qui unit les membres de cette même famille végétale. Un socle commun, qui supporte toutes les branches de son propre arbre généalogique. C’est aussi ici une manière d’explorer tous les champs des possibles de la génétique agricole, naturelle ou contrôlée par l’homme.
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